Ésope, le précurseur des fables à moralité
Les fables à moralité sont un genre littéraire ancien, qui compte des ancêtres illustres.
A l’origine, les fables à moralité sont de courts textes en prose, mettant en scène des personnages caricaturaux, souvent imagés sous forme d’animaux, et qui ont pour but de livrer une leçon de vie. Elles sont souvent rédigées pour faire rire autant que pour faire réfléchir. Un grand nombre d’entre elles sont attribuées, à tort ou à raison, au célèbre Esope.
La Fontaine, le styliste de la fable à moralité

Jean de la Fontaine reprend le principe en mettant ces fables au goût de son époque, c’est à dire en vers. Il met la moralité en exergue, et, s’il conserve les animaux comme vecteurs, il fait disparaître le côté farceur d’Esope pour livrer des messages sérieux à ses contemporains.
Spirou, les iconoclastes de la fable à moralité
Mais le modèle sur lequel je m’appuie, moi, pour reprendre le concept des fables à moralité, c’est un supplément apparu dans le journal « Spirou », alors que j’étais adolescent, et qui s’intitulait « le trombone Illustré ». Dans cet opuscule hebdomadaire, la fable devient un court texte qui introduit, sous forme de moralité, un calembour dont il est précisé que « plus c’est mauvais, plus c’est bon ».

Mes fables à moralité à moi tout seul
J’ai décidé, comme la Fontaine à son époque de pousser le vice jusqu’à remettre le texte introductif en vers, tout en cherchant les jeux de mots les plus tordus comme moralités.
Je vous laisse juge du résultat, avec ce premier exemple. Il est accompagnés de nombreux camarades dans le recueil « de tout un peu n’importe quoi » présenté sur ce site.
En Français
Après bien des années de galères diverses,
Il a trouvé enfin de précieux confidents.
Il est devenu scout, oubliant tout le reste.
Il a retrouvé là toute son âme d’enfant.
Auprès de ses amis de la troupe assemblée,
Un sourire extatique planté aux commissures,
Au feu il se ressource, content de se confier.
Il touche au paradis, et de ça, il est sûr.
Moralité
Il est ange, heureux de s’épancher, au feu naître…
Les plus anciens d’entre vous auront reconnu la version française de l’avertissement inscrit sous les fenêtres de wagons de la SNCF qui circulaient dans la seconde moitié du vingtième siècle. Cet avis existait également en anglais, en allemand et en italien. Ces trois là ont aussi droit à leur petite fable…
J’ADORE ! Bravo Pierre-Yves !
Merci… Elles sont disponibles dans le recueil « de tout un peu n’importe quoi ! »
Ok Pierre-Yves, merci pour l’info ! Kenavo