J’ai découvert par hasard le travail au stylo à bille sur un post Facebook. Bien sûr, j’avais déjà griffoné de petits crobards plus ou moins abouti à l’aide de ce compagnon des jours d’étude, mais la qualité qu’obtiennent certains artistes avec cet outil élémentaire m’a littéralement laissé sans voix, et m’a évidemment donné envie de plonger.

Je suis mû par l’émotion. Il me fallait, pour mon premier projet, trouver une vue capable de provoquer cet émoi chez moi. J’ai beaucoup cherché, avant de tomber sur une photographie du cimetière de bateaux du Bono, signée H.Guillermit. Je l’ai passée en nuances de gris, et je me suis mis au travail.

Le dessin en valeurs au stylo à bille peut être pratiqué à différents niveaux. Les meilleurs artistes en ce dommaine parviennent à faire complètement disparaitre les traits du stylo. Il faut, pour y parvenir, une main de velours et une patience d’ange. Je n’ai, pour l’instant, ni l’un ni l’autre, ce qui confère à ce dessin un aspect brut qui n’est pas foncièrement désagréable, mais qui ne correspond pas au résultat espéré.

Pour ce premier dessin, j’ai utilisé le papier dont je disposais à la maison. C’est un papier destiné à l’aquarelle, au grain assez prononcé, dont le blanc manque d’éclat, de mon point de vue.