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Deuxième polar parodique de la série Alex Dur

Première de couverture : le silence des anneaux

Le silence des anneaux

Un nouveau roman policier parodique

Après avoir osé, dans un premier polar, pasticher mon maître Frédéric Dard, en utilisant sans vergogne sa manière particulière de rédiger à la première personne, et d’interpeller le lecteur, je persiste et je signe dans ce nouveau roman policier parodique. Je laisse plus encore la bride sur le cou à mon imagination, et àç mon goût immodéré du calembour.

Quel pitch pour ce nouveau polar parodique ?

Plus de Brigade Criminelle pour Pierre Sénéchal, devenu commissaire spécial détaché auprès de Sébastien Alexandre Stéphane Demangeais de la Motte, énarque, chargé de mission au ministère de l’intérieur, direction de la Sécurité Sûre et Certaine, sous-direction des Opérations Spéciales, bureau des Opérations Spéciales Détachées, et fervent catho tradi tendance royaliste, qui aime à se faire appeler SAS.

L’histoire est toujours racontée à la première personne par Sénéchal lui-même, confronté pour cette première enquête spéciale aux meurtres (ou pas ?) de deux agents secrets de camps opposés sur le territoire français. On y retrouve la plupart des personnages du premier épisode, sauf ceux qui sont morts, évidemment. Quelques nouveaux font une entrée fracassante dans ce récit à réserver à un public adulte, quand même, surtout de nos jours…

Prologue de ce deuxième opus (de Saint-Ouen, forcément)

Sénéchal  peut difficilement rester à la brigade criminelle, après avoir abattu son commissaire, même si l’autre l’avait bien cherché… Il est récupéré par SAS, énarque émargeant au ministère de l’Intérieur, dans un bureau discret, afin de créer une structure d’enquête « hors-cadre » pour résoudre les affaires sensibles, que les journalistes n’ont pas à connaître en détail. Il a, pour atteindre cet objectif, récupéré sa fine équipe du quai des Orfèvres : le capitaine Romagne, dit le Rital, les lieutenants Le fur -la Belette- et Migaud – Nigaud-, et les majors Lamousson – le Dermédard- et Bénichou – L’Encyclope. Tout se petit monde émarge maintenant au rôle de la société anonyme (ô combien) Alex Dur. Première enquête : résoudre les meurtres éventuels de deux agents de camps opposés également amis de la France. Problème : a priori, ces agents n’étaient plus actifs. En s’appuyant sur les services toujours experts de la légiste Marie-Ca, Sénéchal avance de découverte en découverte sur un chemin semé d’embuches, sinon, ce n’est pas drôle, tout en gérant au mieux son irritant patron.

 

Ainsi parlait notre énarque détaché (extrait)

« Bonjour, c’est SAS. »

Quel con ! Qui voudrait-il que ce soit ? Il est seul à utiliser cette ligne directe !

« Mes salutations matutinales, monsieur le Détaché.

— Oh, le joli mot désuet ! Quelle bonne idée de ressortir des cartons à chapeaux du temps jadis ces termes empoussiérés, de les extraire du grenier de l’histoire pour leur redonner un souffle de vie, le temps d’une salutation originale. Vous l’ignorez, commissaire Sénéchal, parce que vous êtes un homme d’action, vous feignez pudiquement de ne pas vous en rendre compte pour de pas dévoiler ce qui, à vos yeux d’aventurier, ne peut être considéré que comme une faiblesse, mais vous êtes un poète, mon cher, sississi, je vous l’assure, et je sais de quoi je parle. Car la poésie est une matière essentielle dans les enseignements dispensés à l’ENA. Il faut que tous, lors de nos inévitables périodes de placard, soyons à même de produire un recueil passable, seul susceptible de ramener sur nos destins le regard compatissant de nos aînés, voire de nos électeurs. Et… Qu’est-ce qui est coulé ? J’ai clairement entendu “coulé” ! Répondez-moi ! Qu’est-ce qui est coulé ?

— Mon cuirassé, monsieur le Détaché. Le capitaine Romagne a lâchement profité de votre intervention pour expédier par le fond mon navire amiral.

— Si je comprends à demi-mot le message que vous tentez de faire passer par cette sibylline boutade, vos troupes et vous-même commenceriez éventuellement à trouver que le manque d’action devient préjudiciable à votre joie de vivre, me trompé-je ?