Textes drôles et parodies
De tout un peu n'importe quoi
Improbable recueil d'élucubrations variées
Pourquoi improbable ? Parce qu’il n’y a de lien logique, entre les textes de ce recueil de textes drôles et de parodies, que l’envie de faire rire en refusant de se soumettre à quelque règle que ce soit. Pourquoi élucubrations ? Parce qu’il est difficile de trouver substantif plus adéquat pour qualifier les différents textes que regroupe ce recueil. Ce livre est à consommer comme un très bon whisky, à petites doses, sous peine d’attraper mal à la tête.
Les différentes catégories de textes drôles et de parodies
Les fables à moralité
Le principe des fables à moralité consiste à rédiger un court poème qui introduit et explique la dernière phrase mise en exergue, et qui en donne la moralité, à la manière de Jean de la Fontaine. Le problème, c’est qu’après la Fontaine, j’ai découvert « le trombone illustré » du journal Spirou. Ses fables expresses avaient pour moralités les calembours les plus improbables. J’ai repris ce flambeau. En voici un exemple :
ENARCHIE
Dans un bureau discret, au cœur d’un ministère,
D’une école d’Etat fort connue, deux stagiaires
S’entrainaient tour à tour à fabriquer des lois
Juste pour emm…nnuyer les gens comme vous et moi.
L’un de ces aspirants aux postes fonctionnaires
Est une jeune fille d’excellentes manières
Qui, rapide et futée, pose à son partenaire
Un grand nombre de colles, et de petits mystères,
Qu’il résout tour à tour, sans vraie difficulté,
Jusqu’à ce qu’il parvienne à la TIPP.
« Comment gérer, mon vieux, la fluctuation
Du taux évolutif de la taxe en question,
Indexé, tu le sais, sur le prix du baril,
Mais affecté, bien sûr, faut pas être débile,
D’un signe qui inverse la pente de la droite,
Afin de garantir l’équation adéquate ? »
Le garçon là se tait, il est pris de panique
Et c’est avec colère qu’à la fin il abdique.
Moralité
Le gars rage au taux mobile
Les parodies
Les parodies en question s’appuient sur un texte connu, poème célèbre ou chanson, et en proposent une relecture amusante. Personne n’est à l’abri de se faire ainsi revisiter, de Joachim du Bellay à Renaud, en passant par Corneille et Victor Hugo. L’idée consiste à respecter absolument la forme du texte initial, et à se lâcher complètement sur le fond, comme dans l’exemple qui suit, honteusement pompé sur « le lac » de Lamartine :
Ainsi, toujours poussé par cet aréopage,
Dans la consommation, emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sans user de courage
Bronzer nus un seul jour ?
Ô lac ! L’été appelle sur le bord de ton flot
Quantité d’estivants qui rêvent de dorer
Aux rayons de Phébus l’ensemble de leur peau
Sans se ruiner.
Ce n’est qu’un rêve hélas ! Et à tous en il coûte
Plus que la peau des fesses avant qu’elle soit rougie.
La main au portefeuille, il faut, coûte que coûte
Acheter les produits.
Car tes berges sournoises constituent sans le dire,
Grâce à l’herbe, grâce à l’eau, et grâce à la chaleur,
L’habitat idéal d’un peuple de vampires
Qui ciblent à l’odeur.
Ô taon, suspend ton vol, et vous autres moustiques
Suspendez vos assauts.
Laissez-nous savourer, sans trop d’antiseptiques,
Le soleil sur la peau.
Assez de malheureux, ici-bas, se gratouillent.
Laissez les respirer !
Qu’enfin ils puissent cesser de se gratter les c…
Pour simplement bronzer.
Les haïkus
Les haïkus sont une forme de poèmes d’origine japonaise. Ils sont composés de trois vers, et de dix-sept pieds (cinq, sept et cinq). J’avoue que je n’ai pas respecté le nombre de syllabes, seulement celui des vers. J’y ai ajouté ma dimension personnelle, vous vous en doutez bien. C’est que moi, quand j’entends « haïku », ça me démange dans le fondement… Ce qui peut donner ceci :
Mauvaise note.
Retenue.
Sur la chaise du prof une punaise.
Les autres formes d'élucubrations
Ce recueil rassemble encore d’autres types de textes. On trouvera par exemple deux analyses de pièces de théâtre, à l’usage des lycéens. On rencontrera également des propositions quant à l’origine de certains mots, ou de certaines expressions. Ces textes sont trop longs pour être présentés ici, mais ils sont enfantés par le même cerveau dérangé, et vous garantissent donc de rire tout autant.
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